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24 mars 2012 6 24 /03 /mars /2012 21:58

Oratoire Notre-Dame de la Sainte-Espérance

3, allée de la Sérénité

F – 33490 Saint-Maixant


Voici un mois, a été inaugurée une collection de fiches, nommée Magnificat, appelée à rendre service à tous ceux que la foi catholique et son environnement intéressent (et même aux autres). Vous en trouverez les caractéristiques, les motivations et les conditions dans les deux documents suivants :

Présentation générale

Bulletin de souscription

Ut in omnius glorificentur Deus Trinitas, sancta Virgo Maria et Ecclesia catholica.


Semaine-Sainte et fête de Pâques

Avril 2012

1

Dimanche

dimanche des Rameaux. Messe basse à 8 h 15. Bénédiction des Rameaux, procession et Messe chantée à 10 h 00. Chant des Vêpres et chapelet à 18 h 00.

2

lundi

Lundi-Saint.

3

mardi

Mardi-Saint. Messe basse à 7 h 30.

4

mercredi

Mercredi-Saint. Messe basse à 7 h 30.

5

jeudi

Jeudi-Saint. Office des Ténèbres à 7 h 30. Confessions de 10 h 00 à midi et de 15 h 00 à 18 h 00. Messe à 18 h 30, suivie de la procession au Reposoir. Adoration jusqu’à minuit.

6

vendredi

Vendredi-Saint. Jeûne et abstinence. Office des Ténèbres à 7 h 30. Chemin de la Croix à 15 h 00. Confessions de 16 h 00 à 18 h 00. Cérémonie de l’Adoration solennelle de la Croix à 18 h 30.

7

samedi

Samedi-Saint. Office des Ténèbres à 7 h 30. Confessions de 10 h 00 à 12 h 00 et de 16 h 00 à 19 h 00.Veillée pascale à 22 h 30.

8

Dimanche

dimanche de Pâques. Messe de la Résurrection à 0 h 00. Messe chantée à 10 h 00. Vêpres à 17 h 15 et salut du T. S. Sacrement à 18 h 00. — Attention ! il n’y a pas de Messe à 8 h 15.

9

lundi

Lundi de Pâques. Messe chantée à 9 h 00.

10

mardi

Mardi de Pâques. Messe à 7 h 30.

11

mercredi

Mercredi de Pâques. Messe basse à 7 h 30.

 

Après le péché originel, Dieu a promis à Adam et Ève – et par eux à toute l’humanité – un Sauveur ; c’est en s’adressant au serpent qu’il émet cette promesse, en associant la sainte Vierge Marie au salut annoncé : « Je mettrai une inimitié entre toi et la femme, entre ton lignage et le sien. Elle te brisera la tête, et tu t’efforceras de la mordre au talon » (Gen. iii,  15).

Notez au passage que les traductions modernes font tout pour minimiser la sainteté et le rôle de la sainte Vierge : elles s’arrangent pour qu’on comprenne que c’est la descendance de Notre-Dame (c’est-à-dire Jésus-Christ) qui écrase la tête ; elles n’hésitent pas à affirmer que le serpent mordra la femme au talon. Et pourtant la Vulgate, version authentique et garantie par l’Église catholique de la sainte Écriture, est sans équivoque. C’est sans aucun doute la femme (la sainte Vierge Marie) qui écrase la tête – ipsa conteret – et le démon ne peut faire davantage que lui tendre des embûches – insidiaberis – sans parvenir à l’atteindre.

Lorsque les temps annoncés sont accomplis, Dieu tient parole bien au-delà de ce qu’il a promis : il envoie un Rédempteur, qui ne se contente pas de briser comme de l’extérieur le règne du péché, mais celui-ci « se fait péché pour nous » et rachète les hommes au prix de son sang. Et ce Rédempteur n’est pas un simple envoyé de Dieu, il est le propre Fils de Dieu, consubstantiel au Père (et au Saint-Esprit) de toute éternité.

Celui qui répare l’offense par l’effusion de son propre sang est celui-là même qui a été offensé, méprisé et rejeté par les péchés des hommes !

Pour accomplir cette Rédemption, pour offrir un vrai sacrifice (dont le péché originel a été le refus) le Fils de Dieu a pris une nature humaine dans le sein très pur de la sainte Vierge Marie, par l’opération du Saint-Esprit ; depuis l’instant de l’Incarnation – et à jamais – il est vrai Dieu et vrai homme : un seul Dieu avec le Père et le Saint-Esprit, et homme semblable à nous.

À la fin de sa vie publique pendant laquelle il a révélé les grands mystères de la foi et enseigné la divine morale évangélique, Jésus-Christ est crucifié ; il offre ainsi le Sacrifice rédempteur. En raison de sa nature humaine, il peut être simultanément prêtre et victime de ce Sacrifice – et de fait il l’est.

Ainsi Jésus-Christ s’immole en mourant sur la Croix. Si ce sont les Juifs qui mettent Notre-Seigneur à mort (« Crucifiez-le ! crucifiez-le ! ») par l’entremise des Romains, si par nos péchés nous sommes la triste cause méritoire de la mort du Fils de Dieu, cependant Notre-Seigneur se livre et meurt volontairement (« Ma vie, personne ne me la prend mais c’est moi qui la donne »). Il le fait pour obéir à son Père, pour rétablir sa Gloire occultée par nos péchés, pour satisfaire à la Justice divine, pour mériter notre Salut et pour détruire l’injuste règne de Satan.

À ce sacrifice rédempteur d’une valeur infinie, surabondante pour le salut de tous les hommes (mais dont ne profiteront que ceux qui seront personnellement et surnaturellement unis à Jésus-Christ) est associée la sainte Vierge Marie qui est véritablement corédemptrice.

Elle n’est pas corédemptrice parce qu’elle aurait à proprement parler mérité le salut des hommes : elle-même en effet a dû être rachetée par Jésus-Christ, même si elle a été rachetée d’une manière plus admirable que nous, à savoir de façon préventive et avec une abondance inégalée. Notre-Dame est corédemptrice parce qu’elle est spécialement unie à Notre-Seigneur dans l’offrande du sacrifice de la Croix.

Cette union singulière découle de la maternité virginale (Notre-Seigneur en tant que prêtre et victime tient tout d’elle) et de sa présence au pied de la Croix au moment de la mort de Jésus-Christ : c’est elle qui offre au Père l’instant même de cette mort. En effet, on n’a pas humaine­ment conscience de cet ultime instant, puisqu’il n’y a pas ici-bas d’instant suivant qui permette de s’en rendre maître.

Lorsque Notre-Seigneur meurt, il meurt d’une vraie mort humaine par séparation de l’âme et du corps – chacun des deux restant uni pour sa part à la divinité. L’âme de Jésus-Christ, déjà glorieuse de droit en raison de l’union hypostatique (union de la nature divine et de la nature humaine dans la seconde personne de la sainte Trinité) est glorifiée en raison du Sacrifice parfait qui vient d’être consommé. Elle descend dans les Limbes où les justes de l’Ancien Testament attendent la réouverture de la porte du Ciel, pour conduire ces âmes fidèles dans la vision béatifique qu’elles ne quitteront plus de l’éternité.

Pendant ce temps, à Jérusalem, le corps de Jésus-Christ est enseveli en attente de la Résurrection. Avant que celle-ci ne se réalise, toute la charité (et donc toute la foi et toute l’espérance) de l’Église de la terre est comme concentrée en la sainte Vierge Marie. Elle seule croit en la résurrection que Notre-Seigneur a annoncée, et elle seule l’attend.

Au petit matin de Pâques, l’âme glorieuse de Jésus-Christ reprend possession de son corps au tombeau, et le ressuscite tout en le glorifiant : c’est ainsi que Notre-Seigneur, tout en restant vrai homme et tandis que son corps demeure un vrai corps matériel, consistant, est maintenant et pour toujours affranchi de la mort, de la souffrance et de la douleur, de la pesanteur et des nécessités animales ; il est revêtu d’une clarté divine qui manifeste la gloire de la nature béatifiée. Il est le premier des ressuscités, et les justes ressusciteront au dernier jour de manière sur son modèle. Les pécheurs non repentis, eux, ressusciteront, mais ce sera pour le feu éternel et la séparation sans fin d’avec Dieu.

Il faudrait mentionner à sa place l’institution de la Sainte Eucharistie, où Jésus-Christ nous laisse sacramentellement (en signe et en réalité) son Sacrifice pour qu’il nous soit appliqué et appliqué encore, et pour que nous puissions y prendre part. Dans le même sacrement, il nous laisse son Corps et son Sang parce qu’il veut commencer en nous et avec nous la vie céleste ; il nous laisse sa présence réelle pour nous accompagner dans notre exil terrestre. Dieu est l’amour infini, mais il ne pouvait nous aimer davantage, dit saint Augustin.

Les mystères de ces jours saints sont la plus parfaite manifestation de la puissance et de la miséricorde de Dieu, et de la place unique qu’occupe la très sainte Vierge Marie. La liturgie de l’Église, avec sa puissance sacramentelle et contemplative, en fait des mystères de grâce, de conversion et de louange qui sont le commencement de la vie éternelle.

Il serait grand dommage de négliger la moindre parcelle de cette divine liturgie.

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