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16 mars 2006 4 16 /03 /mars /2006 20:35
Benoît XVI a déclaré :
« Judaism, Christianity and Islam believe in the one God, Creator of heaven and earth. It follows, therefore, that all three monotheistic religions are called to cooperate with one another for the common good of humanity, serving the cause of justice and peace in the world. This is especially important today when particular attention must be given to teaching respect for God, for religions and their symbols, and for holy sites and places of worship. Religious leaders have a responsibility to work for reconciliation through genuine dialogue and acts of human solidarity. »
Address to the members of the american jewish commitee, Thursday, 16 March 2006
Lien sur le site du Vatican

C’est l’occasion de rappeler quelques vérités élémentaires.

Objectivement, tous les hommes – qu’ils y croient ou n’y croient pas – ont le même Dieu : Le Dieu éternel, un et Trine, créateur du Ciel et de la terre, fin dernière, est unique.

Mais tous ne connaissent pas et n’honorent pas le seul vrai Dieu :
– il y a tout d’abord ceux qui ne croient pas à l’existence d’un Dieu personnel, transcendant, créateur ;
– il y a aussi tous ceux qui nient la divinité de Jésus-Christ.

Car le seul vrai Dieu est Jésus-Christ. Le dogme de la sainte Trinité nous apprend que chaque personne est Dieu, et Dieu
tout entier, que chaque personne est strictement identique à la nature divine. Jésus-Christ est donc Dieu et le seul Dieu (un avec le Père et le Saint-Esprit). Qui nie cela nie la sainte Trinité.

Distinguons trois cas très différents.

1] Celui d’Aristote et de ses émules.
La raison naturelle peut arriver à la certitude de l'existence d'un seul Dieu personnel, éternel et tout-puissant, créateur de toutes choses. (Cette possibilité est même un dogme de foi). Cette connaissance naturelle de Dieu fait abstraction de la sainte Trinité, dont elle ne peut rien savoir, ni deviner et encore moins prouver. Ceux qui affirment l’existence de Dieu connu par la lumière de la raison connaissent le vrai Dieu. Ils le connaissent très imparfaitement, mais ils connaissent leur véritable créateur et Seigneur, et pour autant l’honorent.

2] Le cas des musulmans et de leurs émules.
Ils affirment bien l’existence de Dieu créateur, mais ils affirment en même temps (et plus fortement encore) que ce Dieu « n’a pas de Fils », que ce Dieu n’est pas Jésus-Christ.
L'Islam ne fait pas abstraction de la sainte Trinité : il la nie. Il décrète qu'elle est blasphème. L'Islam n'ignore pas Jésus-Christ : il nie farouchement qu'il soit Dieu. Si leur Dieu n'est pas Jésus-Christ, il n'est pas le vrai Dieu : car le vrai Dieu est Jésus-Christ. L’Allah de l’Islam ne peut pas être le vrai Dieu, créateur du ciel et de la terre ; il n’est qu’un être imaginaire… ou bien celui qui aimerait se faire passer pour Dieu.

3] Le cas des juifs postérieurs à Jésus-Christ.
Leurs pères ont connu et honoré le vrai Dieu ; leurs ancêtres ont rejeté et renié Jésus-Christ ; tant qu’ils adhèrent à ce rejet, par le fait même, ils rejettent le Dieu de leurs pères – malgré qu’ils en aient.
Cette situation particulière était décrite par un mot spécial : perfides (= qui ont déserté la foi [croyance et engagement] de leurs pères), qu’il ne faut plus employer, paraît-il, mais qui décrivait précisément leur situation particulière (car les juifs ne sont pas des infidèles). Ce mot était une qualification technique, et non pas un jugement moral porté sur chaque juif.

On se fonde parfois sur une fausse traduction pour affirmer que saint Grégoire VII tenait des propos analogues à ceux rapportés ci-dessus (Saint Grégoire VII, Epist. 21 ad Anzir (Nacir), regem Mauritaniae: éd. Caspar in MGH Ep. sel. II, 1920, I, p. 288, 11-15; PL 148, 450 s. 6).
Il n’en est rien.
Saint Grégoire affirme : « Vous et nous qui, bien que ce soit sous une forme différente, adorons un Dieu unique , et qui chaque jour louons et vénérons en lui le créateur des siècles et le maître du monde :
qui unum Deum, licet diverso modo, credimus et confitemur… »
Il n’est pas question du même (
eumdem) Dieu, mais d'un Dieu unique (unum) ; et le « sous une forme différente » (diverso modo) distingue bien, affirme bien l’absence d’identité.

Aussi saint Pie V écrivait dans la constitution apostolique
Salvatoris Domini (5 mars 1571) fixant au 7 octobre la fête du Rosaire : « Nous tenons en particulier que ne soit jamais oubliée la mémoire de cette grande victoire [Lépante] obtenue de Dieu par les mérites et l'intercession de cette glorieuse Vierge le 7 octobre 1570 contre les Turcs, ennemis de la foi catholique. »
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