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5 décembre 2019 4 05 /12 /décembre /2019 17:54

Le blog Quicumque n'est plus guère actif depuis un lustre ou deux, et pour ma part je le déplore.

Pour relancer son activité, il migrera dans quelques jours chez un nouvel hébergeur (ovh) mais gardera la même adresse (si l'opération réussit !).

De même, si vous êtes inscrit sur notre liste de diffusion, vous le serez encore (sauf avis contraire de votre part).

Il va y avoir quelques perturbations, et la perte de très nombreux référencements, mais je crois que cela en vaut la peine.

Et grand merci pour votre fidélité !

 

Abbé Hervé Belmont

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26 octobre 2019 6 26 /10 /octobre /2019 10:15

 

 

v   Du vendredi 1er novembre à midi au dimanche 3 novembre à minuit, on gagne une Indulgence plénière – applicable aux seules âmes du Purgatoire – en visitant une église (ou un oratoire régulièrement érigé comme oratoire public) et en y récitant six Pater, six Ave et six Gloria Patri aux intentions du souverain Pontife.

.

Cette Indulgence est dite toties quoties, c’est-à-dire qu’elle est gagnée autant de fois qu’on visite une église en y récitant les prières prescrites. Il suffit de sortir de l’église et d’y entrer à nouveau pour qu’il s’agisse d’une nouvelle visite d’église.

.

La récitation de ces prières est vocale (on peut réciter alternativement avec quelqu’un ou s’unir mentalement aux prières récitées à voix intelligible par quelqu’un), et peu en importe la langue.

.

Les intentions du souverain Pontife sont :
–  l’exaltation de la sainte Église catholique ;
–  la propagation de la foi ;
–  l’extirpation des schismes et des hérésies ;
–  la conversion des pécheurs ;
–  la paix et la concorde entre les princes chrétiens ;
–  les autres besoins de la chrétienté.

.

Pour gagner cette Indulgence, il faut se confesser dans les huit jours qui précèdent ou les sept jours qui suivent le moment où l’on visite l’église. De plus, il faut communier la veille, le jour même ou dans les sept jours qui suivent ledit moment.

.

v   Du jeudi 2 novembre à 00 h 00 au jeudi 9 novembre à minuit, une Indulgence plénière – elle aussi applicable aux seules âmes du Purgatoire – est accordée une fois par jour pour la pieuse visite d’un cimetière, avec une prière au moins mentale pour les défunts.

.

Pour gagner cette Indulgence, il faut chaque fois visiter une église, avec une pieuse prière mentale ou vocale, et en plus prier vocalement aux intentions du souverain Pontife (cf. supra). Un Pater, un Ave et un Gloria Patri suffisent pour cette prière aux intentions du souverain Pontife, mais on peut réciter toute autre prière de son choix, pourvu qu’elle soit vocale.

.

Il faut en outre se confesser et communier (cf. supra).

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Les Indulgences applicables aux âmes du Purgatoire peuvent être attribuées, selon son intention, soit à tous les défunts, soit à quelques-uns, soit à une âme en particulier.

.

C’est par mode de suffrage qu’on destine aux défunts les Indulgences, c’est-à-dire qu’on les présente à Dieu afin qu’il les applique selon sa volonté infiniment sage ; en effet, l’Église catholique qui concède les Indulgences n’a pas juridiction sur le Purgatoire et ne peut donc les leur appliquer « d’autorité ». De plus, on ignore le sort de telle ou telle âme en particulier.

.

Pour gagner une Indulgence quelconque, il faut être en état de grâce ; pour gagner une Indulgence plénière, il faut en outre n’avoir aucune affection au péché véniel. Si une Indulgence plénière n’est pas totalement gagnée par défaut de cette dernière disposition, on la gagne partiellement, à la mesure de ses dispositions.

.

Si une Indulgence plénière est appliquée à une âme du Purgatoire, celle-ci est immédiatement délivrée et introduite dans la vision béatifique. C’est dire si le gain des indulgences est une grande œuvre de charité.

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Les chapelles de fortune que les baptisés fidèles au rite catholique de la Messe romaine ont bâties ou aménagées, et qu’ils ont coutume de fréquenter, n’ont aucune existence canonique : leur visite ne peut servir au gain des indulgences. En revanche, les églises anciennes (paroissiales ou de communautés religieuses approuvées), même supposées profanées, ont cette aptitude (cf. canon 1173 § 1).

.

Pour plus de précisions sur les Indulgences en général, et ces Indulgences en particulier, voyez la brochure La Pratique des Indulgences. On y verra notamment que l’Indulgence plénière dont l’accès est matériellement le plus aisé est attachée à la récitation du chapelet devant le Très-Saint-Sacrement (toties quoties, moyennant confession et communion).

 

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10 août 2019 6 10 /08 /août /2019 16:44

 

Oratoire Notre-Dame de la Sainte-Espérance      F-33490 Saint-Maixant

Procession du jeudi 15 août 2019

en l’honneur de la sainte Vierge Marie
glorifiée en corps et en âme dès la fin de sa vie terrestre
et couronnée Reine du Ciel ;

en mémoire du vœu du roi Louis XIII
consacrant sa personne et son royaume à Notre-Dame.

Ce jour-là, Messe basse à 15. Messe chantée à 10 00. Vêpres à 16 00, Procession et bénédiction du Très-Saint-Sacrement en suivant. Nos amis sont invités à rester sur place pour le repas de midi.

Les processions publiques et sacrées sont un usage immémorial de la sainte Église catholique, destiné à stimuler la piété des fidèles, à commémorer les bienfaits de Dieu en lui rendant grâce, à implorer l’aide divine. Les proces­sions, dit le Rituale romanum (titre X, c. i, n. 1) « contiennent de grands et divins mystères — continent enim magna ac divina mysteria », et par la grâce de Dieu ceux qui les suivent avec piété en reçoivent des fruits salutaires.

La modestie et la révérence doivent être avant tout assurées, tant parmi le clergé que parmi les fidèles (in primis… maxime debetur) insiste le Rituale romanum (ibid., n. 2).

La procession avance en rangs par deux, de manière ordonnée, grave, modeste et dévote (graviter, modeste ac devote bini suo loco procedentes) ; les bavardages, les rires, la dissipation des regards, les désordres, la nourriture et les boissons en sont bannis. Les clercs sont séparés des laïcs, et les hommes séparés des femmes. Ce sont encore et toujours les prescriptions fermes et jamais rapportées du Rituale romanum (ibid., nn. 3, 4 & 6).

On y peut porter des bannières, qui ne peuvent cependant être de forme triangulaire ou d’aspect militaire (Rituale romanum, ibid., n. 5)

v

Une procession, stricto sensu, est composée uniquement du clergé (ou assimi­lés). Et donc, entre la croix et le célébrant, ne peuvent prendre place que des clercs et chantres revêtus de la soutane et du surplis, ou de l’habit religieux.

Si l’on porte une statue ou une bannière parmi le clergé, les porteurs doivent être habillés comme des clercs ; si ces hommes sont revêtus d’habits laïcs, les statues et bannières sont portées parmi les fidèles qui suivent.

À tous les clercs et assimilés (acolytes, chantres, porteurs), il est rigoureu­sement interdit de chanter des chants en langue vulgaire, laquelle ne peut prendre place dans la liturgie. Là où la coutume existe, il est possible aux laïcs qui suivent de chanter des cantiques en langue vulgaire, à la condition qu’ils soient approuvés par l’évêque du lieu et qu’ils ne soient pas la traduction de pièces liturgiques. Dans ce cas, le clergé (et assimilés) ne peut ni entonner ni chanter.

v

La procession « du vœu de Louis XIII » est soumise à toutes ces règles. Elle a lieu après le chant des deuxièmes Vêpres de l’Assomption et peut être suivie d’une bénédiction du Très-Saint-Sacrement.

Il est requis (dans le diocèse de Paris, sur le modèle duquel toutes les pro­cessions de France ont lieu) qu’on y porte la statue de la sainte Vierge Marie, qu’on la commence par le répons Felix es et qu’on y chante ensuite les litanies de Lorette ; au retour, on y doit chanter le Sub tuum præsidium avec verset et oraison spéciaux pour l’occasion, et le Psaume Exaudiat (Psaume xix, qui est une prière pour le roi).

 

Consécration à la sainte Vierge Marie

dite du vœu de Louis  XIII.

Très douce Vierge Marie, qui avez jadis inspiré au Roi Louis  XIII de vous consacrer sa personne, son royaume et ses sujets, daignez continuer d’étendre sur nous votre protection maternelle. Nous aussi, et davantage que le pieux roi, nous sommes en butte à la guerre, à la famine, à la révolte de l’hérésie.

Le démon et le monde mènent contre la sainte Église, contre la royauté sociale de votre Fils, contre les familles chrétiennes et contre nos âmes bien frêles, une guerre sans merci, cherchant à détruire tout ce qui glorifie Dieu et tout ce qui est soumis à sa sainte volonté. Le monde entier souffre de famine spirituelle, et il n’est presque plus personne pour prêcher la vérité et répandre la grâce des véritables sacrements. L’hérésie règne partout, jusque dans le sanctuaire, et la foi de vos enfants est sans cesse menacée par de faux pasteurs qui renient la doctrine de votre divin Fils.

C’est pourquoi nous nous tournons vers vous avec ferveur et grande confiance, et nous venons à vos pieds nous consacrer à vous. Conservez en notre intelligence la Foi catholique dans son intégrité, et donnez-nous la grâce d’en porter témoignage. Ranimez en notre cœur l’Espérance, afin que nous désirions contempler la Trinité sainte et vous-même dans le Ciel, et que nous demandions humblement à Dieu la fidélité qui y conduit. Répandez en notre âme votre Charité pour qu’en toutes choses nous imitions vos vertus et nous suivions votre exemple.

Rétablissez dans notre patrie et dans ce qui fut la chrétienté l’empire de Jésus-Christ Roi : que les institutions et les mœurs soient animées et réglées par la sainte Loi de Dieu. Avec vous et par votre intercession, ô notre Dame et notre Souveraine, nous voulons ici-bas travailler à la gloire de Dieu, et en jouir dans l’éternité.                                       Ainsi soit-il.

 

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31 octobre 2018 3 31 /10 /octobre /2018 11:42

v   Du jeudi 1er novembre à midi au vendredi 2 novembre à minuit, et du samedi 3 novembre à midi au dimanche 4 novembre à minuit, on gagne une Indulgence plénière – applicable aux seules âmes du Purgatoire – en visitant une église (ou un oratoire régulièrement érigé comme oratoire public) et en y récitant six Pater, six Ave et six Gloria Patri aux intentions du souverain Pontife.

Cette Indulgence est dite toties quoties, c’est-à-dire qu’elle est gagnée autant de fois qu’on visite une église en y récitant les prières prescrites. Il suffit de sortir de l’église et d’y entrer à nouveau pour qu’il s’agisse d’une nouvelle visite d’église.

La récitation de ces prières est vocale (on peut réciter alternativement avec quelqu’un ou s’unir mentalement aux prières récitées à voix intelligible par quelqu’un), et peu en importe la langue.

Les intentions dites du souverain Pontife sont :
–  l’exaltation de la sainte Église catholique ;
–  la propagation de la foi ;
–  l’extirpation des schismes et des hérésies ;
–  la conversion des pécheurs ;
–  la paix et la concorde entre les princes chrétiens ;
–  les autres besoins de la chrétienté.

Pour gagner cette Indulgence, il faut se confesser dans les huit jours qui précèdent ou les sept jours qui suivent le moment où l’on visite l’église. De plus, il faut communier la veille, le jour même ou dans les sept jours qui suivent ledit moment.

v   Du vendredi 2 novembre à 00 h 00 au vendredi 9 novembre à minuit, une Indulgence plénière – elle aussi applicable aux seules âmes du Purgatoire – est accordée une fois par jour pour la pieuse visite d’un cimetière, avec une prière au moins mentale pour les défunts.

Pour gagner cette Indulgence, il faut chaque fois visiter une église, avec une pieuse prière mentale ou vocale, et en plus prier vocalement aux intentions du souverain Pontife (cf. supra). Un Pater, un Ave et un Gloria Patri suffisent pour cette prière aux intentions du souverain Pontife, mais on peut réciter toute autre prière de son choix, pourvu qu’elle soit vocale.

Il faut en outre se confesser et communier (cf. supra).

Les Indulgences applicables aux âmes du Purgatoire peuvent être attribuées, selon son intention, soit à tous les fidèles défunts, soit à quelques-uns, soit à une âme en particulier.

C’est par mode de suffrage qu’on destine aux défunts les Indulgences, c’est-à-dire qu’on les présente à Dieu afin qu’il les applique selon sa volonté infiniment sage ; en effet, l’Église catholique qui concède les Indulgences n’a pas juridiction sur le Purgatoire et ne peut donc les leur appliquer « d’autorité ». De plus, on ignore le sort de telle ou telle âme en particulier.

Pour gagner une Indulgence quelconque, il faut être en état de grâce ; pour gagner une Indulgence plénière, il faut en outre n’avoir aucune affection au péché véniel. Si une Indulgence plénière n’est pas totalement gagnée par défaut de cette dernière disposition, on la gagne partiellement, à la mesure de ses dispositions.

Si une Indulgence plénière est appliquée à une âme du Purgatoire, celle-ci est immédiatement délivrée et introduite dans la vision béatifique. C’est dire si le gain des indulgences est une grande œuvre de charité.

Les chapelles de fortune que les baptisés fidèles au rite catholique de la Messe romaine ont bâties ou aménagées, et qu’ils ont coutume de fréquenter, n’ont aucune existence canonique : leur visite ne peut servir au gain des indulgences. En revanche, les églises anciennes (paroissiales ou de communautés religieuses approuvées), même supposées profanées, ont cette aptitude (cf. canon 1173 § 1).

 

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5 mai 2018 6 05 /05 /mai /2018 08:43

En ses Chants d’arrière-saison datés de 1930-1960, Marie Noël (1883-1967) nous livre un beau poème qu’elle place dans la bouche d’un mourant. Celui-ci s’élève contre les soins et les remèdes inutiles qu’on lui accorde, criant qu’il n’a plus qu’un seul besoin et qu’un seul désir, Jésus-Christ, divine semence, en lequel il veut renaître et ressusciter pour l’éternité. C’est un grand moment de poésie chrétienne.

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Viatique

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Ô vous qui me donnez à boire,

Il est trop tard. Je ne bois plus.

Pain et vin sont en la mémoire

De ma chair à jamais perdus.

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Ô vous qui m’essuyez la face

À quoi bon ce linge ? À quoi bon

Laver ce visage qu’efface

Déjà la souillure sans nom ?

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Que faites-vous, toutes mains vaines,

Au bord blême de ce proscrit ?

Que tentez-vous, ô toutes peines ?…

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Allez me chercher Jésus-Christ !

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Allez dans le Pain qu’Il habite

Me chercher Jésus-Christ. Allez !

Dans mon flanc qui s’épuise, vite,

Jetez-Le comme un grain de blé.

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Le grain dont il faut que tout meure

Et pourrisse de pis en pis

Afin, blé mort où blé demeure,

Que de lui lève un autre épi.

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Que faites-vous toutes mains vaines,

Mains inutiles, mains autour

De l’abîme ? Ô toutes mains pleines

– Et vides – du dernier secours ?

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Allez à sa porte cachée,

Allez me chercher Jésus-Christ !

Livrez-Le, candide bouchée,

Au sort boueux de mes débris.

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Chair avec chair anéantie

Dans la fosse aux ventres errants,

Jetez ce soir, jetez l’Hostie

Aux ordures en ce mourant.

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Pour en moi faire être qui dure,

Envers et contre mort, jetez

À corps et âme cette pure

Parcelle de ressuscité,

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Jetez, engloutie en ma perte,

Dans la béante obscurité

De ma dernière bouche ouverte,

La semence d’Éternité.

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On ne peut s’empêcher, le cœur serré, d’appliquer ce poème à la chrétienté depuis si longtemps entrée en agonie, et à chacune des contrées qui la composent. En ce qui fut terre purifiée et élevée par le joug doux et le fardeau léger de l’Évangile, le simple respect de la loi naturelle n’est plus qu’un souffle imperceptible. La mort semble inéluctable et toute proche.

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Au chevet de cette chrétienté moribonde, nombreux sont ceux qui se pressent. Il y a les malveillants qui surveillent et accélèrent le processus fatal ; ils sont légion. Du politicien haineux au financier esclavagiste, du clerc qui a tout désacralisé au chantre affolé du libéralisme, du matérialiste tranquille au laissé-pour-compte révolté : chacun attend l’issue qui consommera son triomphe.

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Il y a aussi les bienveillants… Souvent, trop souvent, ils sont de ceux qu’apostrophe Marie Noël : Ô vous qui me donnez à boire, il est trop tard. Ô vous qui m’essuyez la face, à quoi bon ce linge ? Que faites-vous, toutes mains vaines, mains inutiles, mains autour de l’abîme ? Ô toutes mains pleines – et vides – du dernier secours ?

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N’a-t-on pas vu en France une famille attirer pendant quarante ans – et gaspiller et perdre – les énergies et (qui pis est) les espérances d’une foule de braves gens entraînés depuis lors dans un fiasco lamentable ? Ne voit-on pas çà ou là pérorer, dans les congrès et autres réunions de catholiques, des gens qui foulent au pied la sainteté du mariage, l’intégrité de la foi divine ou l’unité catholique ? Ce ne sont que mains vaines et inutiles et trompeuses, quel que soit leur talent ou leur courage par ailleurs.

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Car il n’y a qu’un seul Sauveur, qu’un seul remède, qu’une seule urgence : Allez me chercher Jésus-Christ !

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Les vains prétextes qu’on avance pour justifier l’influence qu’on leur octroie (C’est un grand connaisseur de la franc-maçonnerie… [tu parles ! il vit selon la corruption maçonnique du mariage !]. Il parle si bien de la France… [tu parles ! il a renié la foi de ses pères !] etc.) ne peuvent donner le change. Pour la chrétienté, pour notre pays, pour les familles, pour chacun d’entre nous, il n’y a qu’un besoin, il n’y a qu’un salut, il n’y a qu’un impératif : Allez me chercher Jésus-Christ !

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Tout le reste est littérature.

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Taxer tout le reste de littérature n’implique en rien qu’on méprise la loi naturelle (elle est une loi divine !), ni l’intelligence des choses ni les leçons de l’expérience.

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C’est rappeler qu’on ne peut avoir une connaissance adéquate et salutaire de la doctrine politique et sociale de l’Église catholique que dans la docilité à son égard. Cela est d’autant plus vrai que nul ne peut s’écarter de cette doctrine sans péril pour la foi (Pie  XII, 29 avril 1945) ; que le premier fruit attendu de cette doctrine est de conserver la foi au cœur des fidèles et de les défendre contre toutes les hérésies ou apostasies sociales ; que la sainteté du mariage est le pilier central de la doctrine de l’Église sur la société.

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Taxer tout le reste de littérature n’implique en rien qu’on méconnaisse l’intérêt d’étudier tel sujet, de combattre telle erreur, de donner de l’importance à tel événement. C’est simplement rappeler que rien – rien ! – ne doit supplanter ni même affaiblir la connaissance, l’étude, la méditation de Jésus-Christ et de sa doctrine.

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Dans la vie de tout homme venant en ce monde comme dans l’histoire des cités, se vérifie sans cesse la prophétie du vieillard Siméon : Jésus-Christ est le signe de contradiction. Il est la ruine de ceux qui le refusent en le combattant ou en l’ignorant ; il est la résurrection de ceux qui l’acceptent en lui donnant leur foi et en l’aimant sans réserve.

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Allez me chercher Jésus-Christ ! tel est le cri ou le soupir salutaires de l’âme lucide et des reliques de la chrétienté. C’est leur salut assuré… mais à la condition impérieuse qu’on aille chercher Jésus-Christ où il se trouve : dans la sainte Église catholique. Précisons : dans l’intégrité de sa doctrine, et donc dans les actes de son Magistère ; dans la vérité de ses sacrements, et donc selon la continuité de sa tradition ; dans la vigueur de son unité, et donc selon la succession apostolique ; dans le rejet de la mortelle contamination de l’hérésie qui a germé à Vatican  II, souterrainement active auparavant.

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Le chercher ailleurs est n’en trouver qu’une caricature ou une diminution. Ce ne sont pas tous ceux qui disent Seigneur, Seigneur…

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18 janvier 2018 4 18 /01 /janvier /2018 10:20

Maison Saint-Jean-Baptiste

3, allée de la Sérénité

F – 33490  Saint-Maixant

[+33] (0)5 56 76 26 23

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Quelques activités de l’année 2018

en modeste contribution au règne de Jésus-Christ

par la sainte Église catholique, sa doctrine intègre,

ses vrais sacrements, son unité et son apostolicité sans faille

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s  La solennité de la Fête-Dieu sera célébrée le dimanche 3 juin. Le culte intime ou public du Saint-Sacrement est un des sommets de l’exercice et du témoignage de la foi catholique. Mysterium fidei.

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s  Du lundi 9 au vendredi 13 juillet, se tiendra une session d’étude de la sainte Écriture : la nature de l’inspiration du Saint-Esprit ; l’inerrance du texte sacré et son étendue ; les différents sens de la sainte Écriture ; le Canon des Écritures et son histoire ; les différentes versions et traductions ; le genre et le contenu des multiples livres ; l’autorité et le rôle de l’Église ; les actes du Magistère dédiés ; les erreurs répandues (analyse du décret Dei Verbum de Vatican  II) ; l’importance de la connaissance et de la méditation de la Parole de Dieu ; les docteurs ès-Écritures (saint Jérôme par exemple)… ce n’est pas la matière qui manque ! Pour les hommes, et pour les jeunes gens motivés à partir de 15 ans.

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s  Quatre retraites prêchées selon les Exercices de Saint-Ignace, avec une orientation nettement doctrinale, sont organisées.

–  Pour les hommes et jeunes gens à partir de 17 ans :

X  du lundi 12 février à 14 heures au samedi 17 février à 12 heures ; le mercredi des Cendres y est inclus

X  du lundi 23 juillet à 14 heures au samedi 28 juillet à 12 heures ;

X  du lundi 20 août à 14 heures au samedi 25 août à 12 heures.

–  Pour les dames et jeunes filles à partir de 17 ans :

X  du lundi 6 août à 14 heures au samedi 11 août à 12 heures.

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s  La 21e session grégorienne, qui fêtera son vingtième anniversaire, aura lieu du dimanche 12 août au samedi 18 août. Le chant grégorien tient un rôle irremplaçable dans la beauté du culte divin et la formation des âmes chrétiennes. Il faut se former aux meilleures sources (antique école de Solesmes) et travailler.

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s  Le mercredi 15 août, grande fête à la gloire de l’Assomption de la très sainte Vierge Marie, avec au cours de l’après-midi la solennelle procession dite du vœu de Louis  XIII.

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s  Le samedi 8 septembre, fête de la nativité de la sainte Vierge Marie : à l’occasion du quarantième anniversaire de l’ordination sacerdotale de l’Abbé Hervé Belmont, est organisée une journée mariale, sacerdotale, familiale et amicale. Tout sera prévu pour que cette journée soit profitable aux liens amicaux : ceux entre le Bon Dieu et chacun d’entre nous ; ceux entre notre intelligence la lumière de la foi ; ceux entre les familles chrétiennes ou les compagnons du combat catholique qui ont grand besoin de se mutuellement soutenir.

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11 novembre 2017 6 11 /11 /novembre /2017 21:28

« Une erreur et un mensonge qu’on ne prend point la peine de démasquer acquièrent peu à peu l’autorité du vrai. »

Charles Maurras

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Beaucoup de personnes se laissent impressionner par des allégations gratuites qui concernent les catholiques tchécoslovaques vivant sous la botte soviétique du temps du Pape Pie XII, et Mgr Dominik Kalata (évêque sacré en 1955 et toujours vivant) en particulier.

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En effet, on prétend que lesdits catholiques s’organisaient comme si Pie XII n’existait pas, et que les évêques qui les régentaient avaient été sacrés sans mandat apostolique.

 

Ce serait ainsi la preuve qu'il est légitime, dans les temps actuels, de consacrer des évêques sans mandat apostolique (ce que le même Pie XII a tout de même rejeté avec les qualifications et les peines les plus sévères !).

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Voici la Chronique d’une polémique gélatineuse qui fait justice de ces faussetés.

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Et, pour mémoire, voici une Justification des Confirmations données par les évêques anté-conciliaires auxquels il est encore possible de recourir.

 

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30 octobre 2017 1 30 /10 /octobre /2017 18:40

 

 

v   Du mercredi 1er novembre à midi au jeudi 2 novembre à minuit, et du samedi 4 novembre à midi au dimanche 5 novembre à minuit, on gagne une Indulgence plénière – applicable aux seules âmes du Purgatoire – en visitant une église (ou un oratoire régulièrement érigé comme oratoire public) et en y récitant six Pater, six Ave et six Gloria Patri aux intentions du souverain Pontife.

.

Cette Indulgence est dite toties quoties, c’est-à-dire qu’elle est gagnée autant de fois qu’on visite une église en y récitant les prières prescrites. Il suffit de sortir de l’église et d’y entrer à nouveau pour qu’il s’agisse d’une nouvelle visite d’église.

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La récitation de ces prières est vocale (on peut réciter alternativement avec quelqu’un ou s’unir mentalement aux prières récitées à voix intelligible par quelqu’un), et peu en importe la langue.

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Les intentions du souverain Pontife sont :
–  l’exaltation de la sainte Église catholique ;
–  la propagation de la foi ;
–  l’extirpation des schismes et des hérésies ;
–  la conversion des pécheurs ;
–  la paix et la concorde entre les princes chrétiens ;
–  les autres besoins de la chrétienté.

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Pour gagner cette Indulgence, il faut se confesser dans les huit jours qui précèdent ou les sept jours qui suivent le moment où l’on visite l’église. De plus, il faut communier la veille, le jour même ou dans les sept jours qui suivent ledit moment.

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v   Du jeudi 2 novembre à 00 h 00 au jeudi 9 novembre à minuit, une Indulgence plénière – elle aussi applicable aux seules âmes du Purgatoire – est accordée une fois par jour pour la pieuse visite d’un cimetière, avec une prière au moins mentale pour les défunts.

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Pour gagner cette Indulgence, il faut chaque fois visiter une église, avec une pieuse prière mentale ou vocale, et en plus prier vocalement aux intentions du souverain Pontife (cf. supra). Un Pater, un Ave et un Gloria Patri suffisent pour cette prière aux intentions du souverain Pontife, mais on peut réciter toute autre prière de son choix, pourvu qu’elle soit vocale.

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Il faut en outre se confesser et communier (cf. supra).

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Les Indulgences applicables aux âmes du Purgatoire peuvent être attribuées, selon son intention, soit à tous les défunts, soit à quelques-uns, soit à une âme en particulier.

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C’est par mode de suffrage qu’on destine aux défunts les Indulgences, c’est-à-dire qu’on les présente à Dieu afin qu’il les applique selon sa volonté infiniment sage ; en effet, l’Église catholique qui concède les Indulgences n’a pas juridiction sur le Purgatoire et ne peut donc les leur appliquer « d’autorité ». De plus, on ignore le sort de telle ou telle âme en particulier.

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Pour gagner une Indulgence quelconque, il faut être en état de grâce ; pour gagner une Indulgence plénière, il faut en outre n’avoir aucune affection au péché véniel. Si une Indulgence plénière n’est pas totalement gagnée par défaut de cette dernière disposition, on la gagne partiellement, à la mesure de ses dispositions.

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Si une Indulgence plénière est appliquée à une âme du Purgatoire, celle-ci est immédiatement délivrée et introduite dans la vision béatifique. C’est dire si le gain des indulgences est une grande œuvre de charité.

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Pour plus de précisions sur les Indulgences en général, et ces Indulgences en particulier, voyez la brochure La Pratique des Indulgences. On y verra notamment que l’Indulgence plénière dont l’accès est matériellement le plus aisé est attachée à la récitation du chapelet devant le Très-Saint-Sacrement (toties quoties, moyennant confession et communion).

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Peut-on se contenter de visiter une chapelle « tradi » ?

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Les chapelles « tradi » n’ont aucune existence canonique, elles ne peuvent retenir les privilèges des églises ou des oratoires — sauf celles qui, remontant à des temps antérieurs au déluge conciliaire, ont été consacrées ou établies en bonne et due forme (comme Saint-Nicolas du Chardonnet à Paris). Aucun ordinaire du lieu (évêque diocésain nommé par un vrai Pape) n’en a ordonné ou permis la construction et n’en a patronné l’érection.

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Or la concession des Indulgences par l’Église est d’interprétation stricte (tantum valent quantum sonant, dit l’adage).

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Il est donc impossible d’assimiler les chapelles « tradi » à des oratoires ou églises dont la visite concourt au gain des Indulgences (sauf le cas des antédiluviens).

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Il faut donc visiter les églises ou oratoires qui jouissent d’un vrai titre canonique : on en trouve qui sont encore accessibles sans qu’on soit importuné par du tourisme liturgique ou de la liturgie touristique.

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Quant à la définition des églises et oratoires, le droit canon y pourvoit.

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Canon 1161

 

Ecclesiæ nomine intelligitur ædes sacra divino cultui dedicata eum potissimum in finem ut omnibus Christifidelibus usui sit ad divinum cultum publice exercendum — sous le nom d’église, on entend l’édifice sacré affecté au culte divin, dans des conditions telles qu’il soit à l’usage de tous les fidèles pour l’exercice du culte public.

 

Canon 1162

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§ 1 : Nulla ecclesia ædificetur sine expresso Ordinarii loci consensu scriptis dato, quem tamen Vicarius Generalis præstare nequit sine mandato speciali — aucune église ne peut être construite sans le consentement exprès et écrit de l’Ordinaire du lieu, que le vicaire général ne peut donner sans un mandat spécial.

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Canon 1188

 

§ 1. Oratorium est locus divino cultui destinatus, non tamen eo potissimum fine ut universo fidelium populo usui sit ad religionem publice colendam — un oratoire est un lieu affecté au culte divin, mais dans des conditions telles que tout le peuple fidèle n’est pas admis à venir y pratiquer publiquement sa religion.

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§ 2. Est vero oratorium — un oratoire peut être :

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–  1°/   Publicum, si præcipue erectum sit in commodum alicuius collegii aut etiam privatorum, ita tamen ut omnibus fidelibus, tempore saltem divinorum officiorum, ius sit, legitime comprobatum, illud adeundi — public, s’il a été érigé principalement pour l’utilité d’un collège, ou aussi de personnes privées, mais de telle façon que tous les fidèles aient le droit, légitimement vérifié, d’y pénétrer au moins pour le temps des offices divins ;

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–  2°/   Semi-publicum, si in commodum alicuius communitatis vel cœtus fidelium eo convenientium erectum sit, neque liberum cuique sit illud adire — semi-public s’il a été érigé au bénéfice d’une communauté, ou d’un groupe de fidèles qui se retrouvent là, sans qu’il soit permis aux personnes étrangères d’y entrer ;

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–  3°/   Privatum seu domesticum, si in privatis ædibus in commodum alicuius tantum familiæ vel personæ privatæ erectum sit — privé ou domestique, s’il a été érigé dans une maison particulière pour l’utilité d’une famille, ou d’une personne privée.

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Canon 1191

 

§ 1. Oratoria publica eodem iure quo ecclesiæ reguntur — les oratoires publics sont régis par le même droit que les églises.

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Canon 1192

 

§ 1. Oratoria semi-publica erigi nequeunt sine Ordinarii licentia — les oratoires semi-publics ne peuvent être érigés sans la permission de l’Ordinaire.

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Objection

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Les églises ne sont-elles pas profanées ? Les visiter alors ne sert à rien pour le gain des indulgences !

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Pour que l’argument portât, il faudrait enchaîner deux preuves dont l’une concerne le droit, et l’autre le fait : que la profanation empêche le gain de l’indulgence ; qu’il y a effectivement profanation au sens canonique du terme (et donc que les effets canoniques de la profanation sont enclenchés).

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Quant au premier point, voici ce qu’on lit dans le Droit de l’Église (canon 1173 § 1) : « Dans l’église profanée, avant qu’elle soit réconciliée, il est défendu de célébrer les offices, d’administrer les sacrements et d’ensevelir les morts. »

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Rien n’interdit donc la visite d’un sanctuaire profané, et le Droit ne prive pas celui-ci de sa qualité d’édifice public « indulgencié ». L’objection échoue dans le domaine du droit, et s’arrête ici.

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Mais il est intéressant de s’occuper du fait. Voici encore ce que dit le Droit de l’Église ; en l’occurrence, lui seul a droit à la parole (Canon 1172 § 1) : Une église est profanée par les actes énumérés ci-dessous, pourvu qu’ils soient certains, notoires et aient été posés dans l’église :

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1°/  Le délit d’homicide;
2°/  L’effusion de sang grave et injurieuse;
3°/  Les usages impies ou sordides auxquels l’église a été affectée;
4°/  L’ensevelissement d’un infidèle ou d’un excommunié frappé par sentence déclaratoire ou condamnatoire.

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Le n. 3 demande quelques précisions. Que sont donc ces usages impies ou sordides (certains et notoires) aptes à faire perdre sa consécration à une église ? Le droit lui-même est muet, les auteurs donnent des exemples concordants mais qui ne résolvent pas tout, loin s’en faut : l’intervention de l’autorité semble de facto indispensable. Ils entendent cela comme une série d’actions (le mot usages étant au pluriel dans le canon) contraires à la sainteté de l’église : culte superstitieux ou hérétique avec intention méprisante à l’égard de l’Église catholique, casernement militaire, transformation en écuries, débit de boisson, dancing, salle de spectacles impudiques. Là, il est permis d’avoir des craintes et davantage encore ; mais, nous l’avons vu, cela n’empêche pas de gagner les indulgences.

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Published by Abbé Hervé Belmont
3 juin 2017 6 03 /06 /juin /2017 20:44

La place a un peu manqué dans le numéro 328 du bulletin Notre-Dame de la Sainte-Espérance pour énumérer toutes les grâces que Dieu réserve à ceux qui viendront cet été 2017 suivre une retraite à la maison Saint-Jean-Baptiste de Saint-Maixant. En échange d’un peu de temps, d’un peu de générosité et d’un peu de courage, la miséricorde de Dieu est d’une extraordinaire abondance qu’il serait grand dommage de mépriser ou délaisser. En voici quelques éléments.

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Le recueillement

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Vivre cinq jours dans le silence, éloigné de l’agitation habituelle ; abrité du bruit du monde ; dépêtré de la tyrannie des écrans de toutes tailles qui nous cachent et Dieu et nous-même à nos propres yeux ; recueilli et libéré de l’avidité des nouvelles, qui délite l’âme… ce n’est pas encore la grâce, mais c’est une condition salutaire qui produit déjà des effets étonnants : car le Bon Dieu frappait à notre porte et nous ne l’entendions pas !

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Une lumière de fond

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Vivre cinq jours dans la lumière matutinale du Principe et fondement : « L’homme a été créé afin de louer et honorer Dieu son Seigneur, et en le servant sauver son âme ; et les autres choses qui sont sur la terre sont créées à cause de l’homme et pour l’aider dans la poursuite de la fin que Dieu lui a marquée en le créant »… ce n’est pas encore la grâce, mais c’est être replacé dans la véritable perspective de la vie d’une créature raisonnable ; c’est recouvrer ou revigorer une rectitude naturelle qui est un soubassement nécessaire à la grâce, assise qui précède la grâce ou qui est donnée avec elle.

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La prière

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Pendant une retraite, chacun a vraiment le temps de prier, de largement répondre à l’injonction de Notre-Seigneur : « Il faut toujours prier et ne jamais se lasser » (Luc. XVIII, 1).

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La prière est simultanément une grâce et une source de grâce. Elle est une grâce parce que tout acte salutaire est l’effet de la gratuite bienveillance de notre Père qui est dans les cieux ; elle est une grâce parce que prier, c’est être reçu en audience par le souverain Maître de l’univers et de chacun d’entre nous en particulier ; elle est une grâce parce que prier, c’est déjà se disposer (par l’humilité et la confiance qu’une vraie prière met en œuvre) à recevoir efficacement l’aide de Dieu.

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La prière est une grâce que Dieu répand à profusion ; à celui qui répond à cette grâce, Dieu donne les autres grâces dont il a besoin. La raison en est que prier, c’est entrer dans la volonté éternelle de Dieu qui a décidé, dans sa Sagesse infinie, d’accorder sa grâce à qui la lui demande.

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Un itinéraire de conversion

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Prendre part à la retraite n’est point quelque chose de passif : c’est suivre l’itinéraire intérieur par lequel Dieu a conduit saint Ignace de Loyola du péché à une haute sainteté et à un grand zèle pour l’Église. De soldat de Charles-Quint gâté par la vie de la Cour, il est devenu soldat de Jésus-Christ illuminé par la Cour céleste qui est au terme de l’espérance chrétienne.

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C’est un itinéraire de dépouillement du désordre de nos affections, de renoncement à tout ce qui appauvrit l’âme et la vie, et d’un incroyable enrichissement : « Cherchez d’abord le Royaume de Dieu et sa justice, et tout le reste vous sera donné par surcroît. »

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La vie intérieure

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Le prophète Jérémie (XII, 11) gémit : « Desolatione desolata est omnis terra, quia nullus est qui recogitet corde : la terre entière est désolée de désolation parce qu’il n’est personne qui réfléchisse en son cœur. »

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En tout temps, mais plus impérieusement en temps d’apostasie générale (c’est cela le mondialisme !), il faut que les vérités de la foi et l’Évangile de Jésus-Christ deviennent des vérités vivantes, vitales, qui nourrissent la vie intérieure, qui illuminent l’intelligence et rectifient la volonté. C’est le fruit de la méditation quotidienne, dont une retraite est l’initiateur ou le « relanceur ».

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La méditation est un levier si puissant que le monde en a inventé une contrefaçon, qu’on voit fleurir jusque dans certaines institutions ou entreprises. L’objet de ces pseudo-méditations est soi-même, le but en est le vide, le néant : tout cela est vain pour le salut éternel et détourne de la véritable intimité de l’esprit avec la Révélation divine.

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La confession

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Le sacrement de Pénitence est d’une dignité et d’une exigence plus grandes qu’on ne l’imagine. Dom de Monléon nous en avertit :

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« Mais pour être vraiment salutaire et profitable, [l’accusation] doit être faite avec soin. Or, il faut bien le dire, c’est là une chose fort rare, même – nous dirions volontiers : surtout – parmi les personnes de dévotion. Sous prétexte qu’elles n’ont point de fautes graves à avouer, leurs accusations se bornent ordinairement à des formules générales, absolument imprécises, qui se répètent à longueur d’année, sans apporter jamais ni un fait particulier, ni un détail aggravant ; formules qui ne coûtent aucune humiliation à celui qui les énonce, et qui n’éclairent d’aucune lumière celui qui les entend. Sans doute, de telles accusations sont suffisantes, s’il n’y a point de fautes mortelles, pour recevoir validement l’absolution ; elles ne servent de rien pour avancer dans la vertu. Ceux qui se confessent ainsi se privent de grâces précieuses et se condamnent eux-mêmes à végéter perpétuellement dans la tiédeur. » [Les instruments de la perfection]

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Une retraite est une bonne occasion de porter remède à cette routine ruineuse et d’entrer dans le grand dessein de Dieu qui a fait du sacrement une anticipation absolutoire du Jugement dernier.

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Une mise à niveau doctrinale

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Les catholiques qui veulent s’instruire et se former dans la doctrine catholique doivent être conscients que nous appartenons à un monde post-moderniste. L’hérésie mise à nu et condamnée par saint Pie X fut l’héritière du rationalisme et du fidéisme, deux erreurs contraires qui détruisent conjointement la juste notion des rapports entre la foi surnaturelle et la raison naturelle.

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Le modernisme s’est méthodiquement attaqué à l’intelligence de la foi. Il ne reste qu’un champ de ruines. Rebâtir n’est pas épousseter les vieilles erreurs, ni se référer aux auteurs qui les ont couvées ou propagées. Il faut remonter jusqu’à ce que saint Anselme appelle si bellement fides quærens intellectum — la foi cherchant l’intelligence. La doctrine n’est pas un assemblage de trucs, de raccourcis et de slogans, justifié (prétend-on) par le nez catholique du tambour-major.

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Une retraite est l’occasion d’entreprendre ou d’approfondir l’étude de la doctrine catholique. Tout le monde admet que c’est là chose sainte, méritoire et nécessaire… Oui, mais à la condition impérative d’aller chercher la doctrine catholique là où elle se trouve, à savoir dans les actes du Magistère de l’Église, et dans les lieux que ce même Magistère nous livre comme étant dépositaires de ladite doctrine : la sainte Écriture, les Pères et les docteurs de l’Église.

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Chercher la vérité doctrinale chez les folliculaires de papier ou de clavier, dont la seule science est d’impressionner le badaud par le caractère péremptoire de leurs jugements, c’est s’embarquer dans un convoi d’aveugles. L’avertissement de l’Évangile n’est pas vain, qui nous prévient que cela conduit à la fosse : « Laissez-les : ce sont des aveugles qui conduisent des aveugles ; or, si un aveugle conduit un aveugle, ils tombent tous deux dans la fosse » (Matth. XV, 14).

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En tout domaine une erreur de référentiel prélude à de graves méprises ; mais en matière de doctrine catholique dont l’objet ne nous est accessible qu’à partir de la Révélation divine et par la transmission de l’Église, l’aveuglement est inévitable.

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Voilà donc un critère crucial pour le choix d’une retraite. En effet, la rectitude de la doctrine est plus importante et plus grave que la retraite elle-même ; et d’autre part la retraite ne portera du fruit pour le bien commun que si elle se fonde sur une saine doctrine.

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De nombreuses clartés apportées par la doctrine

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La justesse des sources et la primauté accordées à la doctrine importent non seulement à la vie chrétienne quotidienne, mais aussi, et d’abord, à ce qui est plus spécifique à la retraite : ce qu’est vraiment la vie chrétienne (enseignement sur le baptême et l’organisme spirituel qu’il infuse) ; ce qu’est le combat spirituel (enseignement sur la nature du péché originel et ses conséquences) ; ce que sont les différents états de vie (enseignement sur le mariage et sur la vie consacrée) ; ce que la foi catholique et son témoignage exigent de nous aujourd’hui (enseignement sur la nature, la constitution et les pouvoirs de l’Église catholique).

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Saint Pie X dénonçait l’ignorance comme la cause principale de la dépression religieuse qu’il combattait, en se proposant de tout restaurer en Jésus-Christ. Au siècle précédent, le Père Emmanuel s’alarmait de l’ignorance des chrétiens, de ses causes et de ses conséquences :

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« C’est un des grands malheurs du temps présent : les intelligences demeurent abandonnées et sans culture, tout semble s’adresser aux volontés. On les fouette (sit venia verbo ! ) pour les faire avancer, et si peu qu’elles soient mises en œuvre, il semble que tout est gagné. Mais qu’est-ce que le mouvement d’une volonté, quand l’esprit n’est pas éclairé ? C’est la mise en marche d’un train de chemin de fer, avant qu’on ait posé les rails : c’est le prélude d’une catastrophe. Là où les intelligences ne sont pas nanties de la vérité, leur aliment indispensable, il se révèle des maladies à peu près inévi­tables : l’illuminisme et le fanatisme. Que l’on ne s’étonne pas de nous entendre prononcer ces mots qui font peur : Dieu sait tous les ravages que font de nos jours ces maladies épouvantables, maladies d’autant moins redoutées qu’elles sont moins discernées. L’homme qui ne sait rien ne discerne rien, ne soupçonne rien, ni son mal ni le mal des autres. Il y en a, dit Job, qui sont sous les épines, et qui trouvent cela délicieux. Esse sub sentibus, delicias computabant ( Job XXX, 7). » [Le chrétien du jour et le chrétien de l’Évangile, DMM 1973, p. 28]

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Si l’on considère de plus que la retraite est un moment privilégié pour s’adonner à l’étude de la Science des sciences, celle de Jésus-Christ, et des mystères de sa vie, de sa Passion et de sa glorification ; si l’on considère que la retraite est un moment de particulière lucidité pour organiser sa vie afin d’en faire un acte permanent de louange, d’amour et de service de Dieu ; alors on voit qu’on ne perd pas son temps en suivant la retraite : on gagne son éternité !

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Un moment de pauvreté

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La maison Saint-Jean-Baptiste ne vous propose aucune opulence, aucun confort même. Ce n’est pas selon un choix délibéré, c’est un état de fait. C’est pour tous l’occasion de faire de nécessité vertu. La pauvreté n’a jamais été un obstacle à la sanctification, bien au contraire : c’est aux pauvres en esprit que le royaume des Cieux appartient dès maintenant.

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La paix

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C’est l’expérience qui le montre sans exception : une retraite sérieusement suivie procure à l’âme une paix qui, à elle seule, justifierait tous les efforts fournis. La clarté de la conscience, la lumière de la vérité, la confiance en Dieu, la certitude de la paternité divine et l’action de grâce se conjuguent en une paix que le monde ne peut donner.

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Il ne s’agit pas d’un sentiment passager et plus ou moins trompeur ; c’est vraiment la « tranquillité de l’ordre » qui habite l’âme et s’épanouit en une joie douce et durable, propice aux grands desseins comme aux humbles fidélités.

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La réponse à une pressante invitation de l’Église

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Il n’y a pas de loi de l’Église ni de précepte moral qui oblige de suivre une retraite. Mais les bienfaits des Exercices de Saint-Ignace sont tels, et l’invitation du Pape Pie XI (1922-1939) est si pressante qu’il ne faut pas hésiter. Il est difficile d’employer des termes plus énergiques et plus explicites que ne le fit le Pape :

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« Dans sa retraite de Manrèse, saint Ignace apprit de la Mère de Dieu elle-même comment il devait combattre les combats du Seigneur. Ce fut comme de ses mains qu’il reçut ce code si parfait – c’est le nom qu’en toute vérité nous pouvons lui donner – dont tout bon soldat de Jésus-Christ doit faire usage. Nous voulons parler des Exercices spirituels qui, selon la tradition, furent donnés du ciel à saint Ignace. Non qu’il ne faille estimer les autres exercices de ce genre, en usage ailleurs, mais, en ceux qui sont organisés selon la méthode ignatienne, tout est disposé avec tant de sagesse, tout est en si étroite harmonie que, si l’on n’oppose pas de résistance à la grâce divine, ils renouvellent l’homme jusque dans son fond et le rendent pleinement soumis à la divine autorité » (Meditantibus nobis, 3 décembre 1922).

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Pour les hommes et jeunes gens (à partir de 17 ans) :

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Du lundi 10 juillet 2017 (à 14 h) au samedi 15 juillet 2017 (à 12 h)

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Du lundi 28 août 2017 (à 14 h) au samedi 2 septembre 2017 (à 12 h)

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Pour les dames et jeunes filles (à partir de 17 ans) :

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Du lundi 24 juillet 2017 (à 14 h) au samedi 29 juillet 2017 (à 12 h)

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Du lundi 21 août 2017 (à 14 h) au samedi 26 août 2017 (à 12 h)

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Maison Saint-Jean-Baptiste — 3, allée de la Sérénité — F-33490 Saint-Maixant

[+33] (0)5 56 76 26 23

 

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9 février 2017 4 09 /02 /février /2017 21:28

Monsieur Michel Onfray (né le 1er janvier 1959) est un philosophe normand, professeur (il faudrait dire – c’est un de ses aspects sympathique – contre-professeur) et auteur prolixe d’ouvrages de réflexion philosophique aux objets étonnamment variés. Il est aussi un homme familier des plateaux de télévision et des studios de radio, ce qui lui assure une bonne notoriété et une large audience. Il est en outre connu (apprécié ?) pour son franc-parler.

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S’il professe un athéisme résolu, s’il adhère à des thèses hostiles à la foi catholique et incompatibles avec la simple rectitude naturelle, il a néanmoins une certaine connaissance de la religion catholique (de l’authentique comme de la dévoyée) pour avoir été pensionnaire chez les Salésiens et pour avoir enseigné pendant vingt ans dans un établissement privé catholique.

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Cet homme de paradoxes (il professe des opinions qui vont à l’encontre de celles qui sont communément reçues), cet homme donc vient de publier un fort ouvrage intitulé Décadence dont l’objet est la fin annoncée de l’Église catholique et de la civilisation chrétienne. Ce livre blasphème, évidemment, puisque selon la promesse véridique et toute-puissante de Jésus-Christ l’Église a les paroles de la vie éternelle et que les Portes de l’Enfer ne prévaudront point. Mais il montre bien que toutes les causes sont en place pour qu’inéluctablement disparaisse le catholicisme ; humainement parlant, il a parfaitement raison — mais il oublie que cette situation s’est déjà présentée dans l’histoire, et qu’à chaque fois la survie et la vitalité renouvelée de l’Église ont été et demeurent une preuve de son origine et de son essence divine. Parmi ces causes de mort, il place au premier plan…

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Je vous laisse lire l’entrevue qu’il a accordée au Figaro (7-8 janvier 2017, pp. 16-17). Il est interrogé par Vincent Trémolet de Villers qui, tel le bêta de service, lui objecte :

Le christianisme est très affaibli en Europe mais il reste un milliard de chrétiens sur terre. Le Pape François est plus populaire que jamais. Cette religion est-elle vraiment en voie d’extinction ? »

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La réponse fuse, cinglante :

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Il faut dire de quel christianisme il s’agit ! Il est loin le temps où la religion catholique rassemblait des fidèles qui croyaient dur comme fer à l’Immaculée Conception, à la transsubstantiation, à l’infaillibilité papale, au Paraclet de la Pentecôte, à l’Assomption de Marie, à la résurrection de la chair ! Le catholicisme post-Vatican II a laïcisé la religion catholique en faisant du peuple fidèle une force de vérité quasi égale à celle du pasteur. Le sacré, la transcendance, le mystère ont souvent disparu au profit d’une morale de boy-scout qui tient lieu de règle du jeu contractuelle, un genre de contrat social catholique. Benoît XVI, qui plaidait pour un retour feutré à ce qu’il avait contribué à détruire avec Vatican II, s’est trouvé dans la position de devoir démissionner — saura-t-on un jour quelles sont les raisons véritables de ce renoncement en rase campagne d’un pape qui survit physiquement (et tant mieux pour lui…) à cet étrange événement depuis fin février 2013, soit bientôt quatre ans…

« Son remplacement par un pape jésuite, tellement jésuite qu’il prend un nom franciscain, fait lui aussi sens. Le catholicisme triomphe médiatiquement parce que le Pape sait en user, en jésuite, mais pas parce qu’il rallie à lui les disciples d’un catholicisme épuisé. La quantité médiatique et le nombre de fidèles ne disent rien de la qualité théologique des croyances. Quand le pape François dit, il y a deux ans exactement, c’était le 15 janvier 2015 : “Si un grand ami parle mal de ma mère, il peut s’attendre à un coup de poing”, je ne suis plus très sûr que Rome soit encore dans Rome. »

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Dans son livre même, M. Onfray pose sur Vatican II un diagnostic plus net encore : « Ce concile évacue la transcendance et le sacré pour confiner le catholicisme dans l’immanence d’un moralisme politiquement correct. »

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Michel Onfray n’est pas le seul, parmi les philosophes contemporains labélisés, à constater une trahison de la civilisation chrétienne par les récents occupants du Vatican. Mais il est peut-être le seul à pointer le fait qu’il s’agit d’abord d’une trahison de la foi : non seulement trahison de la foi par la substitution d’un contenu édulcoré, tronqué gauchi et falsifié, mais aussi trahison de la foi dans son essence même (ce qu’il exprime en nommant la « qualité théologique des croyances ») ; il est peut-être le seul à remonter clairement à la source, à identifier la cause décisive, à fustiger le concile Vatican II qui a brisé l’ordre de la foi, qui a arraché au peuple chrétien – qui s’est bien facilement laissé faire – ce qui est réservé à Dieu (le sacré) et ce qui relève d’un ordre proprement surnaturel (la transcendance).

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L’analyse de Michel Onfray devrait sonner comme un coup de Trafalgar dans toutes les sacristies et les chaumières… Il n’en est rien, il n’en sera rien ; on préfère s’ensevelir la tête dans le sable. Ceux-là même qui déplorent à grands cris la situation se refusent à en énoncer la cause globale et déterminante, et à rompre avec elle, je veux dire les actes et l’esprit Vatican II, les réformes qui en sont issues, una cum ceux qui ont couvert tout cela ou le couvrent de leur autorité pontificale (qui ipso facto ne peut-être que pseudo).

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Le catholicisme post Vatican II est épuisé, exsangue, déthéologalisé et destiné à périr : Michel Onfray a raison. Mais la sainte Église catholique étrangère à l’usurpation de Vatican II, elle, est toujours jeune, irriguée du Sang de Jésus-Christ, maîtresse de vérité, porte de la vie éternelle. Le funeste concile et ses miasmes seront bientôt désavoués, éjectés, réfutés ; les auteurs et fauteurs d’une telle gabegie seront écartés, mis hors d’état de nuire.

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Prions instamment Notre-Dame de Lourdes, que nous fêtons le samedi 11 de ce mois, afin que nous demeurions fidèles à cette immuable Église, Corps mystique de Jésus-Christ plein de grâce et de vérité et âme de la Chrétienté, et que Monsieur Onfray la rejoigne.

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